Philippe Chardon

 
 
 

«Les hommes avancent sur des routes toutes tracées comme s'ils étaient tenus par des laisses invisibles" (Karen Blixen)

A Paris, quand je dis «BONJOUR», personne ne me répond. Chacun semblepressé, suivant de manière machinale des chemins d’habitudes, le plus souvent caché derriere un téléphone portable...

 Il m’a semblé intéressant d’interpréter les traces urbaines qui materialisent visuellement ces «routes toutes tracées» que l’on empruntent sans être vraiment présent.

Ainsi, j’ai colorié numériquement en rouge les rue, passages piétons, lignes de jeux des cours d’école..., toutes ces limites qui représentent des protections mais symbolisent aussi des frontieres derriere lesquelles beaucoup se retranchent(dans l’image «Montparnasse, l’ivrogne est invisible aux yeux des passants, dans «Shinjuku», les piétons avancent, confiant vers une sorte de méduse nucléaire...);

En rendant visible les routes, je les ai également transformées en liens virtuels ;

Dans«la rue Montorgueil», les personnes rouges représentent à la fois la solitude de l’individu dans la foule mais aussi l’unité de toutes ces personnes guidées par la rue, sorte de pont vers la lumière.

La technique numérique me permet par superposition de calques et transparences de mettre en perspective les traces d’un passage. Les personnes représentées sont des passagers d’hier et d’aujourd’hui, unit l’espace d’une image.

Vit et travaille à Amiens