Anne Emery

Anne Emery, plasticienne d'origine suisse, a déjà un impressionnant palmarès à son actif.

Pas moins de 17 solo shows en France et à l'international en quelque 30 ans d'activité, une quarantaine d'expositions collectives, sans compter les foires et résidences, notamment à Rome et en Suisse. Lauréate du concours fédéral des Beaux-Arts de Suisse en 1996 et prix du salon de la jeune peinture de Paris en 1998, elle développe avec une remarquable constance un univers pictural très spécifique, coloré, parcellaire et silencieux, formant une narration de toile en toile, d'époque à époque, transversale aux séries. Comme si sa peinture avait pour objet de créer un lien entre les sensations de son corps, les perceptions de son esprit, dans un univers largement chaotique et pourtant doux d'apparence ; plongeant celui qui l'observe dans une contemplation flottante, agréable, non dénuée de tension pourtant. Ses personnages - le plus souvent féminins - semblent seuls, sans être isolés. Nous plongeons dans leur esprit qui tente de donner, sinon un sens, du moins un sens de lecture à une réalité devenue largement virtuelle.

Il paraît que la Beauté sauvera le monde : en tout cas, Anne Emery nous rappelle que la qualité de notre regard, qui peut choisir et recomposer, creuser ou effleurer, fait également la qualité de notre vie. 

Anne Emery, plastic artist of Swiss origin, already has an impressive track record.

No less than 17 solo shows in France and abroad in some 30 years of activity, over forty collective exhibitions, without counting fairs and residences, particularly in Rome and in Switzerland. Laureate of the Swiss Federal Fine Arts Competition in 1996 and winner of the Fair for Young Artists prize in 1998, she develops with a remarkable constancy a very specific pictorial universe, colourful, fragmented and silent, forming a narration throughout the various paintings, from one epoch to another, transversal to series. As if her painting was intended to create a link between the sensations of her body, perceptions of her mind, in a largely chaotic and yet soft universe of appearance; plunging the observer into a floating contemplation, pleasant, not devoid of tension however. Her characters – mostly feminine – seem lonely, without being isolated. We plunge into their spirit that attempts to give, if not a sense, at least a readout direction to a reality that has become largely virtual.

I hear Beauty will save the world: in any case, Anne Emery reminds us that the quality of our look, who can choose and recompose, dig or brush, also makes the quality of our lives.