ULRIKE BOLENZ


D’une technique à l’autre, Ulrike Bolenz creuse une veine conceptuelle qu’elle mène comme une véritable quête. Entre science et poésie, son oeuvre, toujours expérimentale et dynamique, est en recherche constante de nouvelles voies. Elle propose des travaux d’exploration et de construction très personnelle, dans une réflexion plurielle sur l’homme et le monde moderne. Son approche artistique dialogue en permanence avec l’observation, jette des ponts entre la création artistique et le regard scientifique, entre la tradition et la modernité. […]

Impuissant, désarmé, replié sur lui‐même, vulnérable, déchiré ou bien révolté, l’être évolue sous l’oeil clinique de l’artiste qui fragmente l’image ou la multiplie, la rend floue et translucide, lui donne du relief. Sur des surfaces de plexiglas qu’elle plie ou de l’acrylique liquide, elle scanne la réalité, modifie nos repères perceptifs, imprime des images qui se devinent ou se dévoilent, joue avec la transparence en associant photo, technique picturale et dessin. C’est dans ces échanges avec la matière et la luminosité que l’image déformée, en flottement, évoque et sollicite subtilement l’imagination par ses multiples dimensions. […]

Le mythe d’Icare illustre bien la démarche d’Ulrike Bolenz : le désir de l'homme d'aller toujours plus loin, au risque de devoir finalement reconnaître sa condition de simple être humain, avec sa grandeur et sa petitesse.

Elisabeth Martin

From one technique to another, Ulrike Bolenz digs a conceptual vein that she leads as a real quest. Between science and poetry, her work, always experimental and dynamic, is constantly, searching for new ways. She offers exploration and construction works very personal, in a pluralistic reflection on the man and the modern world. Her artistic approach constantly dialogue with observation, acts as a bridge between artistic creation and the scientific eye, between tradition and modernity. […]

Helpless, unarmed, withdrawn, vulnerable, torn or revolted, makes it blurry and translucent, gives it relief. On Plexiglas surfaces that it folds or liquid acrylic, she scans reality, modifies our perceptual landmarks, prints images that are guessed or revealed, plays with transparency by combining photo, pictorial technique and drawing. It is in these exchanges with matter and brightness that the distorted, floating image, subtly evokes and solicits the imagination through its multiple dimensions. […]

The myth of Icarus illustrates well the approach of Ulrike Bolenz: the desire of man to go ever further, at the risk of finally recognizing his condition as a mere human being, with its greatness and smallness.

Elisabeth Martin


lrike Bolenz est née en 1958 en Allemagne, elle vit et travaille en Belgique.

Elle étudie les Beaux-Arts à l'Académie de Kassel. Après quelques années passées à Berlin à l'époque de la chute du mur, elle s'est installée à Bruxelles où elle vit depuis une vingtaine d'années. Artiste de renom, Ulrike Bolenz a été récompensée par plusieurs bourses (Bad-Munster, Berlin) et prix (Ville de Berlin et Wesseling en Allemagne). Elle a exposé aux côtés de Jan Fabre et de Win Delvoye au Jardin de Botanique de Bruxelles et a participé entre autres, à la FIAC et à Art Paris. 

Ulrike Bolenz est entrée au Musée d'Art Contemporain de Moscou en novembre 2015, avec l'une de ses "Femmes riantes".

Ulrike Bolenz was born in 1958 in Germany, she lives and works in Belgium.

She studied Fine Arts at the Academy of Kassel. After a few years in Berlin at the time of the fall of the wall, she settled in Brussels where she has been living for about twenty years. A renowned artist, Ulrike Bolenz has been awarded several scholarships (Bad-Munster, Berlin) and prizes (City if Berlin and Wesseling in Germany). She has exhibited right beside Jan Fabre and Win Delvoye at the Jardin de Botanique in Brussels and has participated in the FIAC and Art Paris.

Ulrike Bolenz entered the Moscow Museum of Contemporary Art in November 2015, with one of his “Laughing Women”.